Réactions après le GP de Malaisie

Voici ce qu'ont dit les principaux protagonistes après le Grand Prix de Malaisie, dimanche, à Sepang.

Fernando Alonso (McLaren, vainqueur) : "Notre meilleure chance de gagner était de sortir en tête du premier virage. Grâce à un bon départ de la voiture, je me suis retrouvé à la hauteur de Felipe et je l'ai passé à l'intérieur. Puis, avoir mon équipier en second position m'a permis de creuser l'écart. C'est toujours difficile ici car l'équilibre de la voiture change sur la longueur d'un relais. Elle n'est pas la même selon sa quantité d'essence, élevée ou faible, en pneus neufs ou usés. Ici, de tout le week-end nous n'avions jamais fait plus de huit ou dix tours avec un set de pneus, nous étions donc un peu inquiets du résultat après 15-16 tours. Mais c'est vrai qu'avec l'avance que j'avais, jamais moins de sept ou huit secondes, j'étais plus ou moins relax. Je n'ai pas compris (lorsque McLaren l'a panneauté et lui a fait des signes sur le muret pour qu'il stoppe la 1ère fois). En fait, je n'ai pas eu de radio du 10e tour à mon premier pit stop ; c'était la même chose que Kimi [Räikkönen] en Australie. Mais j'ai eu la chance de voir les gars sur le muret et je suis rentré avec des doutes, en ne savant pas vraiment s'ils allaient être là pour me recevoir. Ils ont réparé ça à l'arrêt et c'était bon pour le reste de la course. C'est absolument fantastique, cet accomplissement si rapide est une merveilleuse surprise. Je n'ai découvert la voiture qu'en décembre dernier, pour une seule journée, et la voiture a été lancée mi-janvier, à Valence. Beaucoup de travail a été fait par l'équipe pour être prêt pour la première course, mais nous ne nous attendions pas à être compétitifs si tôt. C'est difficile à croire. Je dois leur adresser un grand merci."

Lewis Hamilton (McLaren, 2e) : "La course la plus difficile que j'ai jamais disputée. Au début, j'avais deux Ferrari derrière moi, qui faisaient deux gros points rouges dans mes rétroviseurs, et qui étaient légèrement plus rapides... J'ai défendu ma position plusieurs fois. Massa a essayé de me passer deux fois au virage 4 mais par chance j'ai pu le pousser à louper son freinage. Il est sorti et j'ai pu mettre ma voiture en travers pour la stopper et rester devant. Je m'excuse pour çà. Puis, j'ai eu Kimi derrière moi. Je ne peux expliquer à quel point c'était dur dans le cockpit. Je transpirais énormément. Il faisait très chaud, c'était compliqué. Je suis ravi d'être resté devant lui. J'étais obligé d'attaquer dans les derniers tours, ce que j'ai fait sans commettre d'erreurs. Un moment, il était à 6 secondes et l'équipe m'a dit qu'il regagnait une demi-seconde par tour. J'ai puisé au fond de moi autant que possible tout en gardant de l'énergie pour ramener la voiture en étant le plus régulier possible. L'équipe a travaillé très dur sur le circuit ce week-end et à l'usine pour en arriver là. Continuez comme ça !"

Ron Dennis (McLaren Group, P-DG) : "Un nouvel esprit anime l'équipe et je crois que nous en avons témoigné pendant tout le week-end. Fernando montre son expérience et ses capacités de coureur tandis que Lewis continue de démontrer l'enthousiasme qu'il a suscité en nous tous depuis des années. Nous nous attendons tous à un championnat excitant."

Kimi Räikkönen (Ferrari, 3e) : "Je marque des points mais je suis déçu de l'issue. Cependant, ces points seront sans aucun doute importants pour le championnat. Ce week-end, nous avons dû faire des compromis sur la voiture (moteur) et à cause de cela, nous n'avons pas pu l'exploiter à son maximum. A la fin, je n'avais pas la vitesse de pointe requise pour passer Hamilton. Et puis, mon moteur n'était pas à 100% et nous avions aussi d'autres soucis."

Felipe Massa (Ferrari, 5e) : "Une course très rude, dans laquelle nous avons beaucoup souffert. C'était quasiment impossible de doubler. J'ai essayé d'attaquer Lewis, mais j'ai commis une faute et j'ai fini hors piste. Je ne peux me reprocher d'avoir essayé."

Nick Heidfeld (BMW, 4e) : "Je suis très content, c'est une fantastique expérience ! Battre l'une des Ferrari pourrait ne pas se reproduire si tôt. Dans la première partie du week-end, Felipe [Massa] était supérieur. Après que nous avons eu des problèmes majeurs d'équilibre en essais, tout s'est bien déroulé en course. La voiture était précise et je me suis bien senti en dépit de la chaleur. Dans le premier virage, Robert m'a touché et il s'est excusé. Par chance, ma voiture n'était pas endommagée. J'ai passé Felipe lorsqu'il est sorti de la piste et j'ai été surpris de pouvoir le contenir facilement car il a stoppé au stand avant moi. Lors du dernier relais, en "durs", la voiture a aussi bien marché. Ma vitesse de pointe était bonne, ce qui a empêché Felipe d'attaquer. C'est un super résultat, un peu inespéré. Il faut garder les pieds sur terre."

Robert Kubica (BMW, 18e) : "En qualification, la vitesse était bonne mais rien n'a marché en course. Tout m'est tombé dessus au début : boîte de vitesses, crevaison. Mon plus gros problème a été la stabilité au freinage : c'était impossible de stopper la voiture. Sans compte que je n'avais pas de radio. Mon allure était faible et il vaut mieux oublier rapidement."

Willy Rampf (BMW, directeur technique) : "Robert [Kubica] est parvenu à passer Nico Rosberg au départ mais il a ensuite eu un contact dans le premier virage (avec Heidfeld). Ses chronos n'ont fait qu'empirer et nous avons décidé de le faire rentrer. Mais nous n'avions pas de radio et nous ignorions ce qu'il avait. Nous avons changé ses pneus et l'avons renvoyé en piste. Puis, nous avons réalisé que son aileron avant était légèrement endommagé et nous l'avons rappelé. De là, sa course était fichue."

Giancarlo Fisichella (Renault, 6e) : "J'ai fait du mieux que je pouvais compte tenu des circonstances et cela a presque un goût de podium. Je suis fier de la course que j'ai menée et notre rythme était meilleur que ce que nous avions été capable de faire jusque là ce week-end. La voiture était stable et régulière. J'ai pris un bon départ, je me suis montré particulièrement agressif dans les deux premiers virages, ce qui m'a permis de reprendre quatre places. L'équipe est réaliste quant à sa position à l'heure actuelle."

Heikki Kovalainen (Renault, 8e) : "Je marque mes premiers points en F1 et c'est un sentiment agréable après cette course qui a été difficile. J'ai attaqué chaque tour pour essayer de remonter. L'équilibre de la voiture était le même qu'en qualifications et un petit peu imprévisible dans les virages rapides, ce qui fait que le virage 6 était parfois un peu difficile, surtout quand vous êtes à la limite. Pour moi, cette course représente un vrai pas en avant par rapport à Melbourne et notre niveau de compétitivité a progressé par rapport aux qualifications. Je crois que nous avançons dans la bonne direction et je sais que l'équipe reste forte même si nous ne sommes pas en mesure de gagner pour le moment."

Flavio Briatore (Renault F1 Team, directeur exécutif) : "Nous finissons à notre place et nous avons fait tout notre possible. Je crois que nous avons le résultat que nous méritons et nous n'avons pas d'autre solution que de continuer à travailler dur pour revenir sur les leaders. Fisico a été parfait et a mené une course solide et agressive. Heikki marque ses premiers points, efface ainsi les mauvais souvenirs de Melbourne et décroche un résultat encourageant pour lui et l'équipe. Nous avons atteint notre maximum aujourd'hui et nous devons maintenant continuer à progresser pour les courses à venir."

Pat Symonds (Renault F1 Team directeur exécutif de l'Ingénierie) : "C'est le meilleur résultat auquel nous pouvions prétendre avec la voiture dont nous disposons à l'heure actuelle. Giancarlo a fait une très belle course en remontant six places, dont quatre dans les premiers virages après le départ, grâce notamment à une attaque incisive et parfaitement maîtrisée. Heikki a été coincé au départ mais a fait ensuite une bonne course et ramène ses premiers points mérités."

Alex Wurz (Williams, 9e) : "Une bonne course, spécialement dans le premier relais, où les pneus les plus tendres ont bien marché. Je pouvais dépasser. Partant 19e, cela a été difficile de se battre contre Trulli et Kovalainen."

Nico Rosberg (Williams, abandon) : "Au départ, j'ai perdu la 6e place au profit de Kubica mais plus tard, il a commis une erreur et je l'ai reprise. De là, la course est devenue vraiment bonne. C'est un sacré dommage de ne pas avoir fini."

Mark Webber (Red Bull, 10e) : "10e, c'est à peu près là où nous espérions finir. C'était un dur grand prix, un gros test pour le team et nous avons ramené la voiture à l'arrivée. Il y a beaucoup de choses positives là-dedans."

David Coulthard (Red Bull, abandon - freins) : "Après le second stop, la pédale de frein frottait contre la colonne de direction, ce qui avait un double effet. J'ai perdu un peu les freins et aussi la colonne de direction. La seule chose à faire était stopper."

Christian Horner (Red Bull, directeur sportif) : "C'est finalement décevant. Mark a débuté en bonne position, mais il a perdu une place dans le premier tour, courant sur un type de pneus différent au début. Çà a ressemblé à un handicap comparé à nos rivaux qui était en gommes plus tendres."

Rubens Barrichello (Honda, 11e) : "Au vu de nos résultats lors de la qualification, je dois dire que nous pouvons nous satisfaire de ce résultat. Lors des deux derniers week-ends de course, nous n'avons pas réussi de bonnes qualifications, mais nos résultats de course prouvent qu'en faisant un peux mieux lors des sessions du samedi, nous pourrions terminer dans les points. Pour la prochaine course, nous devons mettre l'accent sur les qualifications, car c'est l'élément-clé qui va nous permettre d'améliorer nos résultats en Grand Prix."
Jenson Button (Honda, 12e) : "Mon premier tour a été très éprouvant. Sutil a touché le côté de ma monoplace et l'a légèrement endommagé, même si je ne sais pas si cet accrochage a influencé le reste de ma course. Avant mes ravitaillements, mon manque d'adhérence à l'arrière m'a empêché de réaliser de bonnes performances. Pour ma fin de course, mon dernier arrêt aux stands m'a permis d'abaisser le niveau de mon aileron avant, de modifier mes paramètres de freinage et de diminuer la pression de mes pneumatiques afin d'améliorer mes performances générales. Après la qualification désastreuse, on peut dire que c'est déjà un grand pas en avant."

Jacky Eeckelaert (Honda, directeur de l'ingénierie) : "Jenson et Rubens ont piloté aujourd'hui de manière exceptionnelle et ont atteint la meilleure place possible au vu des possibilités actuelles de la RA107."

Takuma Sato (Super Aguri, 13e) : "Dans la cohue des virages 1 et 2, au départ, mon aileron avant a été endommagé et ma performance a été compromise. Dans le virage 4, j'étais côte-à-côte avec une Toro Rosso et j'avais nulle part où aller d'autre que hors piste, ce qui m'a coûté des places. J'ai passé des voitures, un moment excitant. Nous avons perdu quelques secondes au second pit stop."

Anthony Davidson (Super Aguri, 16e) : "J'ai lutté tout le week-end contre la grippe et la course a été éprouvante pour moi. J'ai eu des problèmes d'équilibre dans le premier relais et l'auto sous-virait lorsque je suivais une voituire."

Scott Speed (Toro Rosso, 14e) : "J'ai des ampoules sur le pied où je freine. La voiture a semblé un peu plus compétitive que prévu."

Tonio Liuzzi (Toro Rosso, 17e) : "Dommage que Sato ait fait une attaque de malade au virage 4 et compromis ma course. Je l'ai tapé ce qui m'a renvoyé dans le pneu arrière de Scott [Speed]. Je suis rentré pour prendre un nouveau museau."