Interview Fernando Alonso

**Stel462** Mar 28 Nov - 4:16

La dernière croisade de Fernando Alonso avec l’équipe Renault F1 s’est terminée de la meilleure manière possible, avec un deuxième doublé mondial. Le pilote espagnol a pris le temps de remercier toute l’équipe Renault F1 qu’il aura comme adversaire en 2007.

Sacré pour la deuxième fois consécutive champion du monde de F1 Fernando Alonso n’a pas été surpris du retentissement qu’a eu sa victoire dans le duel qui l’a opposé à Michael Schumacher.

La concurrence a été rude en 2006, mais l’écurie a relevé le défi avec maestria selon Alonso : " Vous voyez le vrai caractère d’une personne ou d’une équipe lorsqu’elles sont sous pression et l’attitude de Renault et de Michelin fut simple : il fallait se battre pour revenir dans la course et le faire avec la manière. Pour moi, cela a été une grande leçon de vie, au-delà même de la F1".
"A partir de Monza, nous savions que nous avions de nouveau la voiture pour gagner et nous l’avons montré en Chine, où la victoire nous a finalement échappé pour d’autres raisons. C’est là, le seul moment où j’ai douté mais ensuite je me suis dit que le chemin à parcourir était encore long et que tout était possible" avouait-il dans sa dernière interview pour avant qu’il ne quitte le Renault F1 Team.

Reparti du Brésil avec un deuxième titre mondial en poche, Fernando Alonso est sorti vainqueur d’un duel épique face au septuple champion du monde de la catégorie : "Ça été fantastique de pouvoir se battre contre Michael Schumacher, un privilège pour moi. J’ai dit en 2005 que c’était important pour moi de devenir champion du monde alors qu’il était toujours en activité, pour la valeur et la reconnaissance que les gens à l’extérieur du petit monde de la F1 accordent au championnat."
"En 2005, l’affrontement n’avait pas été direct. Cette année, c’était moi contre Michael à chaque course. Les livres d’histoire retiendront que les deux derniers championnats du monde auxquels Michael a participé ont été gagnés par Fernando Alonso - et j’en suis très fier. Pour le futur, je ne peux que lui souhaiter le meilleur pour lui et sa famille. Cela a été un plaisir de courir contre lui " affirmait l’Espagnol.
"Nous avons réalisé un très bon début de saison. Nous étions prêts dès la première course. A partir de la mi-saison, les gens disaient que le championnat était joué - mais cela n’a jamais été notre sentiment au sein de l’équipe. Nous savions que nos adversaires étaient forts et que nous devions continuer d’attaquer, et ne rien considérer comme acquis" poursuivait Alonso.

"Indianapolis a été un week-end difficile pour moi les Bridgestone avaient clairement l’avantage dans des conditions plutôt chaudes comme à Magny-Cours ou Hockenheim et nous avons aussi subi l’interdiction des ‘mass dampers’ " se souvenait-il. "Il y en a eu une autre en Hongrie où nous avons commis une erreur qui nous a coûté la victoire et Monza, avec cette pénalité en qualifications. En Italie, les choses se sont aggravées avec la casse moteur que nous avons subie et qui a vu tous nos efforts réduits à néant."

Nous avons perdu notre avantage à Monza et Ferrari nous l’a rendu au Japon... tout est rentré dans l’ordre au final. Cela fait parti du sport, c’est aussi ça la F1. J’ai toujours cru que nous méritions ce championnat et que dans un sens, nous devions prouver que le sport est plus important que tout. Chaque jour passe et je suis un petit peu plus fier de ce que j’ai réalisé avec l’équipe Renault. Et au fil des années, je suis persuadé que ce sentiment grandira en moi. Gagner deux titres de champion du monde dans la discipline la plus noble du sport automobile est un sentiment extraordinaire" reconnaissait Fernando.

La carrière de Fernando Alonso va se poursuivre sous d’autres couleurs, et l’Espagnol ne cache pas une certaine tristesse : " L’équipe Renault F1 a été fantastique, ça été comme une famille pour moi, et ils seront toujours dans mon cœur. J’ai des souvenirs formidables de nos années passées ensemble. Michelin s’en va également et cela représente beaucoup pour moi car je n’ai jamais roulé qu’avec eux depuis 2001. Je ne peux que dire merci et heureux de ce que nous avons été capables de faire ensemble. Maintenant, je me lance dans une nouvelle aventure ! "

Villeneuve écarté, Schumacher à la retraite, Fernando Alonso sera le seul champion du monde du plateau en 2007 – pas de quoi lui mettre une pression supplémentaire. "Je ne pense pas que cela change quoi que ce soit pour moi ou dans mon approche. J’ai toujours cru que pour devenir champion c’était l’ensemble du pilote et de la voiture qui permettait de faire la différence. McLaren est une équipe très solide, avec d’importantes ressources. Ils n’ont pas fait une belle saison cette année mais nous allons travailler dur pour que je puisse être à 100 % en 2007. Bien entendu, comme avec chaque équipe, il y aura un temps d’adaptation. Mais je roulerai à mon maximum, comme toujours, pour essayer de gagner" concluait-il.